Les réponses des différents entraineurs sont classées par ordre alphabétique des noms 😉

Les couleurs correspondent au sport (bleu pour le handball, Gris pour le rugby, Bleu clair pour le Hockey, vert pour le football)


Carine Bertrand

Responsable du centre de formation de l’OGC Nice Handball

La répétition fait partie des clés de la performance. Elle permet de créer des automatismes nécessaires à la progression et l’amélioration des compétences du joueur ou de la joueuse.

Elle peut être utilisée à des périodes différentes, en fonction du cycle de travail dans lequel on se situe, mais également de manières différentes, en fonction du type de situations d’entraînement que l’on met en place :

Sur des situations analytiques où l’entraîneur va isoler et travailler un geste technique. Par exemple : Le tir : La démarche analytique consisterait à séquencer le geste de tir (Armé, poussée, finition, coordination…) et à travailler isolement chaque séquence. Sur des situations globales où l’entraîneur corrige des aspects techniques, ou tactiques en prenant en compte l’ensemble du geste ou de la situation.

D’autre part, l’utilisation de la répétition dépend du profil de l’équipe et des joueuses que l’on a. Il est important de s’adapter à son contexte, des joueuses amateurs ne réagiront pas de la même façon que des joueuses professionnelles. Il faut être vigilant et attentif à  ne pas créer de lassitude et garder les joueuses intéressées et impliquées dans la séance et le projet global.


Laurent Bezeau

Entraineur de l’équipe de Brest Bretagne Handball (LHF/EHF)

Le nombre de répétition est dépendant de la capacité des athlètes à réitérer l’effort pour des raisons physiques, mentales mais aussi motivationnelles. Dès qu’il y a baisse de qualité dans l’exécution, l’exercice doit être stoppé …. Quoi que, vous pouvez chercher à impacter le « mental » et prolonger pour chercher ce que certains appellent le dépassement de soi …

La question peut s’étendre à combien de fois sur une même séance ou sur un cycle de travail, l’exercice peut il être répété ?

Cela dépend sur quoi vous voulez agir, impact physique, technique, cognitif, mental, perceptif, tactique ?

Sur le plan physique, il existe des fondamentaux pour obtenir des gains recherchés que ce soit dans les domaines musculaires, aérobies, de la vitesse. La durée de l’exercice, le temps de récupération entre les répétitions et le nombre de répétitions par séries ou non, doivent être choisis. La qualité de l’exécution est un signal recherché pour stopper ou pas.

Comme le soulève Daniel Costantini : « répéter n’est pas recommencer », la répétition peut conduire à l’automatisation pour une recherche d’économie d’effort et donc de la liberté … liberté de créer. On ne pourrait être innovant dans des situations difficiles que s’il y a eu au préalable répétition et automatisation des fondamentaux.

L’athlète doit répéter ses gammes comme un musicien, pour éviter ou repousser la dégradation de ses savoir-faire le plus tard possible.

L’aspect motivationnel doit être maintenu et éviter ainsi des entraînements ennuyeux qui conduiraient à un désentraînement ou une absence de progrès.

On peut réussir à avoir des progrès inhérents à la sollicitation répétée d’un domaine, en variant les exercices ou du moins en introduisant quelques variantes sans dénaturer l’objectif recherché.

Il est important d’expliquer le pourquoi des répétitions pour que chaque joueur/joueuse puisse donner du sens à ce qu’il/elle lui est demandé et pour qu’il y ait un engagement fort dans ce qui est fait.

Enfin, la durée des entraînements, le nombre d’entraînements par semaine et le calendrier des matchs, périodes de la saison, sont également autant de paramètres importants pour définir le nombre de répétitions d’un exercice.

En conclusion, je dirais que le nombre de répétition pour un même exercice dépendra de règles incontournables de l’entraînement, du contexte global dans lequel l’équipe évolue et devra être adapté à ce que vous percevez des réponses de vos joueurs ou joueuses.

Chaque répétition sera d’autant plus efficace qu’il y aura conscientisation de joueur de l’intérêt et de l’exécution de la tâche.


Fred Bougeant

Entraineur de Cherbourg et de l’équipe du Sénégal féminine de Handball

Il y a plusieurs lectures sur le thème.

Parle t-on de situations très analytiques, répétitives ou d un cycle de travail que l’on répète !

Les choses sont bien différentes je crois ….

Pour le travail analytique, j’ai pu voir en russie des situations d entraînement très fermées, avec un temps d’activité peu important chez l athlète, mais une précision dans le positionnement du corps, des appuis absolument incroyable !

L’œil de l’expert fait l’athlète dans ce genre de séance, elles me paraissent tres peu utilisées en France, même si pour moi, il doit y avoir dans l entraînement, des routines motrices et techniques qu’il faut apprendre à répéter très régulièrement sous peine de les voir se dégrader.

L’art est donc de les “faire passer” chez l’athlète dans les moments les plus opportuns !

Pour le deuxième aspect , la répétition d’un cycle est souvent nécessaire et là je dirai que la composition de l’effectif va déterminer si vous pouvez ou non répéter les cycles ou si au contraire vous devrez être très créatif !

Un groupe composé “d’artistes” est très difficile à contrôler sur des thématiques répétitives….. ils ont un besoin de créativité qui est difficilement compatible avec le sentiment d’ennui généré par la répétition.
Par contre un groupe plutôt “ scientifique” axé sur le rendement et les statistiques peut trouver son bonheur dans la répétition et l efficacité lié à la connaissance d’une situation et au renforcement qu’engendre la répétition!

Alors soyez cohérent par rapport aux caractéristiques de votre équipe et de vos athlètes

En art, toute répétition est nulle.”, José Ortega Y Gasset


Pierre Henry Broncan

Membre du staff du Castres Olympique à partir de la saison 2020-2021

Le passage de l’étape 1 á 4 comme décrit ci-dessous me parait essentielle dans le processus d’apprentissage, ce qui correspond à peu près à 5000 répétitions bien faites avant de bien réaliser ce que l’on recherche
Le passage d’inconsciemment/incompétent à inconsciemment/compétent passe par les étapes 2 et 3 et demande donc énormément de répétitions.


Jean-Christophe Chouin

Responsable sportif du centre de formation labellisé FFR, Stade Nantais Rugby

J’aurais tendance à dire “le moins possible” si on parle de reproduire exactement le même exercice d’un entrainement à un autre. En effet, rien de plus rébarbatif qu’un exercice qui est reproduit de façon régulière et d’ailleurs les jeunes nous le rappellent :”ah oui je connais”, “on fait encore celui-là”. Généralement, le niveau de concentration et d’application des joueurs s’en ressent. Cependant, reprendre la même base d’exercices permet de gagner du temps dans la compréhension d’une situation mais il faudra veiller à faire varier les comportements attendus, les rapports d’oppositions et la gestion de l’espace et du temps pour forcer les joueurs à rester concentrés et à développer leurs habiletés. A l’échelle d’un cycle de 6 semaines par exemple, une situations dite “référence” pourra être faite au début et à la fin pour mesurer les progrès des joueurs.

Par contre, pour qu’un joueur puisse être performant sur les situations de jeu, il doit nécessairement maitriser les gestes de technique individuelle de base (transmissions, duels offensifs, défensifs, jeu au pied, jeu au poste, …). Pour cela, la répétition d’un mouvement invariable est fondamentale pour l’apprentissage et je recommande des séries de 20 à 50 répétitions du geste. Ceci permet au corps de se fatiguer et donc demande plus d’exigence, d’application et de concentration au joueur pour maintenir une qualité de geste. C’est justement cette application dans le travail qui permettra au joueur de maitriser parfaitement son mouvement. On a coutume de dire que pour qu’un geste soit assimilé, il faut environ 10000 répétitions pour une personne lambda. Sur les situations ouvertes et les situations de lecture (offensives ou défensives), il est bien évidemment impossible d’atteindre de tels chiffres car la situation évolue en permanence par nature.


David Degouy

Entraineur adjoint du Montpellier Handball

Nous allons essayer de vous répondre en différenciant la répétition de l’exercice dans l’entraînement ou dans un nombre d’entraînements dans un cycle ou dans la saison. L’exercice tel que nous allons le présenter est soit un exercice, jeu d’échauffement, Echauffement GB ou situation dans la séance.

La première chose, est l’objectif de votre exercice. Il n’y pas de mauvais exercices, peut-être il y a-t-il de mauvais objectifs, ou des consignes approximatives, non pertinente, mal présenté ou mal comprise, qui ne nous permettent pas d’atteindre l’objectif souhaité. Ou tout simplement, l’exercice est-il mal choisi par rapport à l’objectif que je recherche ou le groupe que j’entraîne.

 Un bon exercice correspond de faite à un objectif que je me suis fixé, il est rapide à mettre en place, le nombre de joueurs, de ballon(s), la consigne d’espace, 3 consignes pour le déroulement ou les règles et JEU! !!

Pour comprendre, maitriser et pouvoir être créatif dans un exercice, il faut pouvoir l’explorer, y compris pour nous en tant qu’entraîneur, il est donc nécessaire de pouvoir le faire plusieurs fois dans un cycle de plusieurs séances.

Dans ce cycle à vous, en fonction des résultats attendus, soit de remettre en place le même exercice avec les mêmes consignes pour approfondir et renforcer l’objectif recherché. Soit petit à petit amener des variantes qui peuvent se présenter, soit par la créativité de vos joueurs avec leur adaptation à la règle. Soit en complexifiant l’exercice pour leur permettre de développer d’autres savoir-faire ou faire appel à leur résilience en les mettant artificiellement dans des situations difficiles à résoudre.

Pour faire simple, lors d’un nouvel exercice, insister sur la mise en place et les consignes de bases, ensuite laissez les joueurs explorer la situation assez longtemps pour comprendre les rotations, les règles, les espaces et se l’approprier.

Ensuite régulez en adaptant les consignes, les espaces, les contraintes temporels, des adversaires potentiels, etc… pour atteindre l’objectif souhaité, à une intensité maximale, en étant capable de le répéter à plusieurs reprises.

Enfin, vous pouvez le proposer sur les séances suivantes avec les mêmes consignes ou des évolutions. Pour une 1ere fois, passer au moins 15 minutes sur un nouvel exercice semble un minimum. 30 minutes semblent un maximum, bien entendu cela dépend des évolutions que vous souhaitez y apporter. Des exercices de rupture de 5 à 10 minutes, pour redynamiser nos entraînements ont aussi du sens, en étant intercalé entre les situations études.

La question de la répétition se pose sur l’aspect technique et tactique, physique et mental ou est-ce que celui-ci fait encore progresser mes joueurs ?

Au niveau technique ou tactique, l’exercice les met-il dans les meilleures dispositions pour progresser ou est-il trop facile, trop difficile ? dans ce cas puis-je le complexifier ou le simplifier ?

Au niveau physique, l’investissement, l’engagement, l’intensité de mes joueurs est-il suffisant pour progresser ? Quelles consignes vont me permettre de mettre plus d’intensité dans mon exercice ? ou est-ce que je suis au bout de ce que je peux faire ?

Sur l’aspect mental, le repère est simple, il y a-t-il lassitude sur l’exercice proposé ? vous regarder simplement le comportement de votre groupe quand vous annoncez l’exercice, soit ils peuvent exploser de joie, soit ils peuvent se retrouver les épaules et la tête basse.

Bien entendu il faut être capable de faire abstraction du “râleur” pour qui rien ne va.

Cependant nous devons toujours avoir à l’esprit que nous sommes un sport passion, ou la notion de plaisir de jouer, plaisir de se dépasser, plaisir de faire les choses ensemble, plaisir de réussir en équipe, plaisir de réussir à haute intensité… doivent être présents.


Erick Mathé

Entraineur de Chambéry et entraineur adjoint de l’équipe de France de Handball

Plein de fois à partir du moment où il y a des évolutions prévues

Par exemple : jouer un 3 contre 2 avec l’Ailier, l’Arrière, le Demi-Centre puis ensuite le Demi-Centre déborde un plot et on retrouve le 3 contre 2 puis le Demi-Centre déborde un défenseur avec une balle en main et on retrouve le 3 contre 2 etc…


Maxime Petitjean

Entraineur-adjoint du Stade Aurillacois Cantal Rugby (Pro D2)

Un exercice peut être répété autant de fois que l’on veux. Plus on répète un geste et plus il va devenir naturel.

Attention quand même à ne pas tomber dans la routine et l’ennui. Il faut donc apporter de petites modifications de temps en temps…..


Florence Sauval

Entraineure chez HBCSA Porte du Hainaut

Il est difficile de donner un chiffre mais une chose est sûre, l’entraînement doit être quantitatif, mais également qualitatif tout au long de la saison.  La mise en place de l’exercice doit permettre à la joueuse de répéter denombreuses fois un geste technique… et d’être confrontée à toutes les composantes réelles du jeu : vitesse, enchaînement, présence d’adversaires et de partenaires, etc. A chaque situation proposée, il est donc indispensable de renforcer les points forts et de corriger les points faibles par la répétition et de rechercher à réaliser le geste efficace dans les conditions d’opposition. Cependant, cela doit être aussi un moment où la joueuse manifeste toute sa créativité et engendre la prise d’initiative (séquences libres) afin de maîtriser le plus aisément et précisément ses compétences au service du jeu. 

Avant toutes mises en œuvre, il est important de rappeler les bases de cette organisation. La première intention est de tenir compte des capacités et besoins personnels de la joueuse pour l’amélioration des acquis et de définir le rôle qu’elle tiendra dans un projet de jeu collectif. L’évaluation établie, il conviendra de mettre en place un plan d’actions pour renforcer et/ou corriger ses savoir-faire. Afin de franchir les étapes, il sera nécessaire d’évaluer le travail mis en place tout au long de son parcours pour que ses objectifs fixés soient atteints. 

Pour cela, l’organisation de cycles de travail répartis sur l’année sera privilégiée ; dans lesquels des séquences technico-tactique seront abordées de façon à ce que la joueuse acquiert les connaissances utiles à son développement. Ces exercices seront répétés autant que nécessaire jusqu’à obtention du geste précis tout en laissant une marge de manœuvre à la joueuse (instants libres). Nous veillerons à ce que les contenus soient variés et/ou répétitifs en fonction des besoins et des sensations de la joueuse. Pour cela, le feedback est un élément important pour maintenir la motivation de la joueuse et l’aider à apprendre. Il permettra de donner des informations précises sur son comportement, de contrôler ses progrès et d’ajuster ses objectifs. Bien sûr, nous serons attentifs à l’efficacité de ces savoir-faire à l’entraînement et en compétition. Il est fondamental qu’elle perçoive les effets de progrès tout au long de ce cycle.

Ci-dessous, en détail, les 3 axes sur lesquels il est important d’agir tout au long de la formation de la joueuse :

  • Le développement individuel : L’individualisation de l’entraînement par des séances spécifiques personnalisées est une nécessité si l’on veut améliorer les fondamentaux techniques de ses joueuses. Le travail personnalisé permettra d’améliorer les capacités individuelles telles que : 
    • Le physique de manière global et par un travail spécifique se rapprochant du/des point(s) fort(s) de la joueuse, exemple le débordement,
    • La technique par un travail de précision cherchant à affiner la technique gestuelle, exemple la sortie de balle après le débordement, les appuis…
    • Le mental par un travail personnel permettant d’ancrer une routine de travail, exemple la concentration, la confiance.
  • Le développement individuel dans le collectif (relationnel) : Il s’agit là d’introduire les compétences techniques de la joueuse dans des situations de jeu impliquant des partenaires et adversaires. Selon la ou les joueuses, les situations auront des orientations précises et des choix spécifiques grâce auxquels nous introduirons progressivement des variables (nombre de répétitions, nombre de partenaires et adversaires, rythme d’exécution, augmentation de la difficulté, mise sous pression, etc.). Cette approche de la formation devra tendre le plus près possible du projet de jeu et des conditions de match (cf. schéma).
  • Le développement individuel dans le collectif (tactique) : L’aspect technico-tactique traduit l’utilisation de la technique au service d’une stratégie collective. Il consiste à mettre en lumière les compétences des joueuses (tireuses, « traverseuses », débordeuses, passeuses) dans un mouvement collectif permettant de provoquer des incertitudes dans le dispositif défensif et de pouvoir tirer profit de ce déséquilibre à tout moment. Pour cela, il est indispensable d’identifier les profils de son équipe, d’avoir défini les rôles et d’établir un projet de jeu dans lequel les joueuses exprimeront leurs compétences. A partir de cet état, elles devront s’approprier le mouvement de sorte à bien l’exécuter à terme. Comprendre à quel moment le réaliser, à qui cela s’adresse et pourquoi l’accomplir me semble une suite logique à l’acquisition d’un savoir-faire. 

Proposition d’organisation des entraînements d’une jeune joueuse de 20 ans évoluant au poste d’arrière dont les qualités de débordement et/ou de duel ainsi que son rôle au sein des mouvements collectifs sont clairement identifiés. 

Le constat évoque :

  • Un déficit technique à la sortie du débordement et/ou de duel (équilibre, passe, choix…),
  • Des erreurs techniques dans la durée (lucidité, confiance),
  • Un manque dans la continuité du jeu (l’enclenchement n’est pas une fin en soi).

En lien avec le préparateur physique, le programme est défini en 3 phases où le débordement et/ou duel est mis en valeur :

  • Phase 1 : répétitions d’actions spécifiques dans le travail physiologique,
  • Phase 2 : développement des capacités physiques et des habilités motrices (force-vitesse, coordination) intégré au jeu (perceptivo-décisionnel),
  • Phase 3 : amélioration des savoir-faire collectifs (pourquoi, comment, pour qui) 

Exemple d’exercice spécifique 1 : courir, déborder sous pression défensive, tirer et replier, répéter sur une durée déterminée (ex : 10’’ d’effort/20’’ de récupération).

Florence Sauval Exemple d'exercice

Objectifs :

La pratique de l’activité demande de la part de la joueuse l’enchaînement d’un certain nombre d’actions et d’être confrontée à un certain nombre d’obstacles nouveaux.  La répétition des efforts physiologiques liée à la discipline renforce les capacités psychologiques à long terme. On peut considérer que c’est l’endurance à développer pour être performant en compétition car elle va jouer un rôle :

  • Dans l’amélioration de la capacité de performance physique. 
  • Exemple : capacité de réitération de plusieurs actions explosives ;
  • Dans l’amélioration de la capacité de récupération entre exercices, séances, blocs, etc. ;
  • Pour une meilleure tolérance mentale à la fatigue ;
  • Pour une réduction des fautes techniques et des erreurs tactiques (lucidité).

Exemple d’exercices spécifiques 2 : 

  1. Enchaînement d’un bond sur plinth et d’un saut latéral,
  2. Puis pose d’appuis et duel en plaçant la balle dans l’espace arrière du défenseur (opposé bras) ou en s’aidant du bras pour conserver l’avantage et transmettre vite la balle,
  3. Le défenseur laisse ouvert un espace, l’attaquant à le choix de tirer vite ou de déborder.

Objectifs : 

Les habiletés techniques sont étroitement liées aux qualités de coordination et sont indissociables des capacités physiques et psychologiques. Lorsque la joueuse doit réaliser un geste technique (ex : le débordement), il est effectué de manière dynamique et l’adapte en fonction de son adversaire directe et de ses partenaires. 

On peut considérer que se sont ces capacités motrices et physiques à développer pour être performant en compétition car elles vont jouer un rôle :

  • Dans l’amélioration de la qualité des gestes et de la précision technique,
  • Dans l’amélioration de la vitesse d’exécution, la variété technique,
  • Dans l’amélioration de la capacité d’enchaînement (coordination)
  • Dans l’amélioration de la qualité des déplacements,
  • Pour une meilleure automatisation du geste,
  • Pour une réduction des situations d’échec.

Exemple de mouvement collectif : Entrée d’Ailier, Pivot dans l’espace 1-2 et l’Ailier dans l’espace 2-3

Mouvement décomposé en 3 secteurs :

  1. relation Arrière / Pivot, 
  2. situation de 1 contre 1 (Demi-Centre)
  3. relation Arrière / Ailier / 2ème Pivot

Phase d’acquisition :

  1. On peut imaginer une première relation Arrière / Pivot (2 contre 2). Cette situation conviendrait à une Arrière « tireuse et passeuse ».
  2. La Demi-Centre a le choix de remiser au Pivot (glissement) où de lancer le 3 contre 3 à l’opposé. Cette situation convient à une joueuse « tireuse, traverseuse)
  3. La Demi-Centre peut tenter le duel face au défenseur « poste 3 isolé ». Cette situation convient à une joueuse « débordeuse, passeuse 

* Ces situations relationnelles peuvent être abordées lors de séquences spécifiques.

Pour réaliser le mouvement dans les meilleures conditions, il faudra mener les réflexions suivantes : 

 Pourquoi faire ce mouvement : poser un problème de répartition, ouvrir un espace arrière, isoler un défenseur…

Comment le réaliser : mouvement de joueuses, signal, observation…

Pour qui : joueuses tireuses, passeuses, traverseuses, débordeuses

  • Sur la 1ère situation, utiliser le rapport de force du Pivot sur le poste 1 ou la force de frappe de l’Arrière.
  • Sur la 2ème situation, utiliser l’Arrière comme possible ouverture de l’espace arrière (remise au Pivot du Demi-Centre)
  • Sur la 2ème situation, utiliser le Demi-Centre comme point d’ancrage du déséquilibre (duel)
  • Sur la 3ème situation, utiliser l’arrivée de l’Ailier ou le duel du Demi-Centre pour créer une situation de surnombre à l’extérieur

Objectif : Le geste technique (ex : le débordement) implique de reconnaître dans les situations d’affrontement les choix qui se présentent et d’adapter son comportement en fonction du contexte de jeu. 

On peut considérer que c’est le sens tactique à développer pour être performant en compétition car il va jouer un rôle dans l’amélioration de la capacité : 

  • D’analyse en temps réel d’une situation, 
  • À mettre en place une stratégie ou une réponse, 
  • De gestion (gestion du temps, du score…), 
  • Par une connaissance pointue du règlement et de l’adversaire 

David Theillet

Entraineur des cadets du Montpellier Hérault Rugby (MHR) et d’Esprit Sud Seven

De la même façon la répétition d’une situation va permettre au pratiquant d’expérimenter plusieurs solutions et, peut être, de dégager une ou plusieurs solutions…Maintenant du point de vue de l’entraîneur, il faut être en mesure de construire l’exercice pour que celui ci ne deviennent pas « lassant » pour le pratiquant (dégager ce que je veux voir tout en permettant la construction de l’expérience et la prise d’initiative individuelle).

Donc il faut répéter l’exercice (loi de l’exercice, apprentissage) tout en maintenant le plaisir pour le pratiquant (se voir progresser+développement cognitif)


Action Principale Attention/Concentration Avant Match Causerie Debriefing Entrainement Débriefing Entrainement Défi Echauffement Electron libre Entrainement Entraineur Entrée dans la séance Gage Groupes hétérogènes Handball Hockey sur Glace Joueur en difficulté Management Manque de temps Match Mi-Temps Préparation Routine Rugby Régulation Répétition